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Archives Frédéric Dendal
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Histoire


Le Cercle Polytechnique fut fondé le 4 décembre 1884. Le but principal du Cercle, à cette époque, était essentiellement d'organiser des excursions. Hélas, les documents relatifs à la fondation du C.P. ont été égarés. Il semblerait même que ces archives du Cercle aient brûlé. Il m'est donc difficile de vous en donner plus de détails. Un des principaux problèmes rencontrés par le C.P. fut de trouver un local. Il déménagea ainsi d'estaminet en estaminet, et trouva, enfin, un local dans un café du centre-ville, les cours se donnaient alors rue des Sols (parallèle au Mont des Arts).

Evénement important pour nos étudiants : apparition, en 1890, de la "nouvelle casquette" (le mot "penne" viendra plus tard) : casquette noire des cheminots, sans étoiles ni boulons (pour éviter toute distinction entre bleus et poils !). Jusqu'en 1907, le Cercle n'eut pas de président, un "secrétaire" veillait à ses intérêts. Le premier président, Henri Michel, dut son titre à des questions administratives.



Le C.P. évolue ensuite gentiment jusqu'en 1914, le nombre de ses membres ne cessant de croître.

Après la guerre, en 1919, les cours reprennent, suivis par des étudiants en uniforme! Une nouvelle "penne", semblable à l'actuelle, aux boulons (que l'on doit à ce qui allait devenir la fameuse Promo 50) et à la visière près, fait son apparition.



Le cri du C.P., première chose que les Bleus apprennent en arrivant, a pour origine les années 30. En voici son histoire. Je ne m'étendrai pas sur la signification du châssis à molette, ni des autres Henry, Volt, ou Ampère; je convie le lecteur à feuilleter un cours de Mine ou d'Electricité. Le "Subito Crash" est beaucoup plus intéressant, il aurait pour origine un voyage en train dans l'Italie fasciste de Mussolini : Le périple étant fort long, certains avaient emmené des hamacs pour la nuit, qu'ils accrochèrent où ils le purent, en l'occurrence aux conduites du circuit de freinage d'urgence du train. Bien entendu ces conduites cédèrent quand le premier polytechnicien sauta dans son hamac, ce qui provoqua immédiatement l'arrêt brutal du train. La Garde Fasciste surgît instantanément, mitraillette au poing, pour chercher l'origine de l'attentat. Le polytechnicien expliqua alors au milieu des rires que quand il s'était couché: "Subito Crash" (soudain, ça a cassé, en langage italo-international). Et ainsi, avec les réserves d'usage pour les déformations de la tradition orale, naquit le cri du C.P.



C'est lors de son Assemblée Générale du mardi 7 mai 1963 que le Cercle Polytechnique devint, par modification de ses statuts, une A.S.B.L. En 1984, le Cercle Polytechnique marqua son Centenaire par d'innombrables festivités. Le Cercle était dirigé à cette époque par la première, les mauvaises langues diront : "et la dernière", Présidente de Cercle, Carine De Ruydts. En avril 1921, paraît le premier numéro de la Revue de l'Ecole Polytechnique, dont les buts étaient de faciliter aux étudiants l'assimilation des matières enseignées par l'exposé des questions non approfondies par le professeur, ou trop spéciales pour pouvoir être développées pendant le cours, de publier des travaux personnels d'élèves ainsi que des compléments d'information, d'explication ou de données pratiques communiqués par les professeurs ou les anciens. La crise économique, son succès diminuant face au nombre croissant de publications scientifiques, font qu'en 1976, sa publication est suspendue. La R.E.P. était, donc, un mensuel très sérieux, néanmoins certaines chroniques étaient plus libres, telles : Activités du Cercle, Voyages, Section Censure (le Scoop Hebdo de l'époque).



Parallèlement à cette R.E.P., le Cercle créa l'Engrenage, petit torchon d'information du C.P. à ses débuts. Le premier numéro parut en janvier 1965. L'Engrenage a évolué depuis ses débuts, il s'est étoffé et a connu des fortunes diverses, pour devenir le magazine d'information du Cercle Polytechnique, mis en page sur traitement de texte, tiré sur imprimante laser, ...(il est loin le temps où tout se faisait sur la vieille offset). On trouve dans ce magazine, outre l'éditorial, les mots des délégués de Cercle, les informations universitaires, des articles de fond, des interviews, des bandes dessinées et bien entendu des articles loufoques, ainsi que les inévitables perles et potins de la faculté. Et la Revue? Que serait le C.P. sans sa revue?



La première Revue eut lieu le 8 décembre 1888 : "Cocarde et Bilboquet", revue en x scènes et y tableaux satisfaisant à la relation y²=2px d'où le sous-titre de "Parabolique Revue". Puis le 5 février 1890 : "Les Colles Polytechniques" ou "Charlot s'amuse" et le 14 janvier 1891 : "Gooman-Kader". A chaque fois un banquet suivait la Revue. Le 5 avril 1895, ce fut : "L'Année Terrible". De 1895 à 1914, pas de traces d'une Revue C.P. Les 26 et 28 février 1914 : "Que de buses, que de buses". Après la guerre, la Revue renaît, les 26 avril et 3 mai 1921, son titre : "Avec des poils autour". Ensuite, les revues alternent : une par faculté et par an. La Revue suivante du C.P. : "Et après ?" ne fut donc jouée que le 9 mars 1925. Elle marque le début d'une série ininterrompue, jusqu'à nos jours, de Revues annuelles (si ce n'est de 1940 à 1947 pour cause de Seconde Guerre Mondiale).A noter qu'entre les deux guerres, un banquet précédait chaque Revue!.. Pour la petite histoire, sachez que la Revue 1929 : "Ames en Penne" (sous-titre : "Le corps en...saignant par le corps en...soignée) fut écrite par un certain Pierre Baudoux, devenu figure légendaire de la faculté... Le mot "penne" apparaît ainsi pour la première fois officiellement. Quelques autres titres de Revue : "Les 7 C.P. K p t" (67); "Le C.P. Narre quoi? : Les Gochonneries de Baudoux" (71); "Très Vils, les mous sectaires sont tous des gars cons" (72); "Gocha Nostra ou l'Affaire Rybowski" (73); "C.P. Nurie ou y a pas fuel" (74); "Au fil de l'E.P. ou Lampe au Néon Emaux Acétylène" (75); "Scout que coûte ou Humble n'est pas Jaumotte" (76); "Ne jetez pas le Pierre ou une F.E.M. sous influence" (77); "En cent ans, l'assaut sans glaise" (78); "Bobby nage ou Christ à l'eau" (79); "Un beau Calice, non? ou Voltage au bout de l'entrefer" (80); "A l'ombre de Dierickx" (81); "De la Bourse à l'Inno, la Place de Poker" (82); "Prends la Bastille Decock ou Marie-toi net" (83); "Mou Caire, Kephren l'ohm au pays des phares à ions s'il Nil Ave César" (84); "Même sans tonnerre, cela s'entend!" : Revue du Centenaire au Cirque Royal (85); "Grant Bougard contre Lee Duc ou l'I.M.A. c'est pas le Pérou" (86); "Drôle de Trame ou l'Art Revu" (87); " Ca saigne, eux rient mais Arthur Rex quête en Camelot sans glaive" (88); "L'énhaurme histoire du petit Colomb ou un nain teste un nouveau chemin" (89); "Casser la Croix ou le bête lemme n'a pas lavé Maria" (90); "Rideau! Le Duc d'Ellingham a le dard tannant ou l'Etre Roi mou sec se terre, tout en rimant" : une Revue toute en alexandrins, remarquable performance des auteurs et des acteurs! (91); "De Cock en Toc : le Spectre d'Oscar" ou Tintin revu et corrigé par la Revue du C.P. (92).



Et le Festival de la Chanson Estudiantine, me direz-vous?
Le premier Festival se déroula le 18 décembre 1975, rassemblant 1200 à 1500 personnes autour de la scène de l'auditoire P.E. Janson, scène qui se trouva pour l'occasion transformée en arène où vinrent s'affronter une vingtaine de groupes d'étudiants. Ceux-ci présentaient, à l'époque, tour à tour une chanson tirée du répertoire traditionnel et une chanson inédite, de leur propre cru. Le verdict, puisqu'il en fallait un, était laissé à un jury composé de professeurs et d'anciens étudiants; de nombreux prix venaient récompenser la plupart des candidats, les meilleurs se voyant de plus sacrés "Bardes d'honneur du Festival". Dès cette première édition du Festival, des délégations de Mons et de Liège arrivaient par cars entiers et la sono devait, déjà, faire des efforts de puissance assez énormes pour s'imposer. On signalait également, dès le début, le déferlement d'un grand nombre de Montois sur la scène; déferlement de Montois qui sera la cause de l'annulation du XIVème Festival en 1988. Afin de relancer ce Festival, on interdit définitivement la participation des Montois, on invita des délégations étrangères (venant de Paris la première année, de Barcelone l'année suivante), et on étendit le Festival sur 3 jours, grâce à des activités annexes telles qu'un Rallye-Café, une épreuve d'escalade et de trial, un Karting, etc... Malheureusement, la faible participation étrangère et la récession économique obligèrent le C.P. à ramener le Festival à une dimension strictement nationale (Montois toujours exclus) et à seulement 2 jours de festivités : un Rallye-Café dans les rues de Bruxelles le premier jour, suivi d'un T.D., et le Festival proprement dit qui se déroule toujours suivant la formule initiale, exceptée la suppression de la chanson éditée.



C'est en 1988 que l'esprit fertile et tortueux de quelques délégués de Cercle conçut et surtout réalisa l'activité la plus rocambolesque que le Campus ait jamais connu : les Six Heures Cuistax étaient nées. On voit, ainsi, pendant toute une après-midi, une vingtaine d'équipage de moins en moins sobre, pédaler le plus vite possible sur le circuit monté sur l'avenue Paul Héger et sur le Square Groupe G, et ceci dans une folle ambiance de kermesse, les différents Cercles occupant des stands, le long du parcours, où sont vendus, à des prix modiques, boissons et nourriture.



Parmi les activités plus sérieuses du Cercle, notons l'organisation chaque année d'un Forum de l'Emploi, c'est-à-dire d'une journée de rencontre entre es étudiants de dernière année, et donc futurs ingénieurs civils, et les responsables des services de recrutement d'une quinzaine de firmes. Parmi les firmes dont le Cercle a la confiance depuis de nombreuses années, nous pouvons citer : Solvay, EXXON, Philips, Générale de Banque, Electrabel, Belgacom, Cockerill- Sambre, IBM, UCB, Besix, ... De quoi réaffirmer l'éclat et la reconnaissance du C.P. vis-à-vis de la faculté, et sa bonne organisation vis-à-vis du monde industriel. Signalons également la participation de la plupart de ces mêmes entreprises lors de la journée d'information mise sur pied par le C.P. et destiné à "éclaircir" le choix de section pour les étudiants de deuxième candidature. Que ceux qui désirent plus de renseignements sur l'histoire du C.P. passent au local Nestor ou aux archives de l'U.L.B., il y a un grand nombre d'anciennes R.E.P, d'anciens Engrenages et d'anciens programmes Revue à consulter, à trier, à classer, à encoder, à ranger, etc...



Le Bibliothécaire de service...



Pierre KEYAERTS
Quelques références : Engrenage du 5 mai 1979 :
- Le C.P. à ses débuts... et un peu après ( A. Penning).
- Festival de la Chanson (M. André).
- L'Engrenage a 15 ans (P. Cauwert).




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